• poèsie d'automne

     

    L’écureuil et la feuille

     Un écureuil, sur la bruyère,

     Se lave avec de la lumière.

     Une feuille morte descend,

     Doucement portée par le vent.

     Et le vent balance la feuille

     Juste au-dessus de l’écureuil ;

     Le vent attend, pour la poser

     Légèrement sur la bruyère,

     Que l’écureuil soit remonté

     Sur le chêne de la clairière

     Où il aime à se balancer

     Comme une feuille de lumière.

     Maurice Carême

     

     

    Pêche, pomme, poire

     

    Pêche, pomme, poire, abricot,
    Y en a une, y en a une,
    Pêche, pomme, poire, abricot,
    Y en a un' qui est en trop.
    Qui s'appelle
    Marie-Margot !

     

    Un petit bonhomme

     

    Un petit bonhomme
    Assis sur une pomme
    La pomme dégringole
    Le petit bonhomme s'envole
    Sur le toit de l'école.

     

    Pomme et poire

     

    Pomme et poire
    Dans l'armoire

     

    Fraise et noix
    Dans le bois

     

    Sucre et pain
    Dans ma main

     

    Plume et colle
    Dans l'école

     

    Et le faiseur de bêtises
    Bien au chaud dans ma chemise.

     

    Luc Bérimont

     

    Fruits d'automne

     

    Je me suis bien régalé de fruits d'automne,
    Je me suis bien régalé avec la pomme du pommier.
    Je n'ai surtout pas mangé le gland du chêne,
    Je n'ai surtout pas mangé le marron du marronnier.
    Je me suis bien régalé de fruits d'automne,
    Je me suis bien régalé avec la poire du poirier.
    Je n'ai surtout pas mangé le gland du chêne,
    Je n'ai surtout pas mangé le marron du marronnier.

     

    Roland Topor

     

    Le rouge-gorge

     

    Le rouge-gorge est au verger ;
    Ah ! qu'il est joli, le voleur ;
    Il ne pèse pas plus que plume
    Et le vent le balance à son gré
    Comme une fleur ;
    Ah ! qu'il est joli, le voleur de prunes.

     

    Oiseau, bel oiseau d'automne,
    Voici l'oseille qui rougit
    Dans l'herbe,
    Et la feuille du poirier jaune ;
    Tout se couvre de pourpre et de vieil or superbe
    Avant l'hiver gris.

     

    Tristan Klingsor

     

    Les trois noisettes

     

    Trois noisettes dans le bois
    Tout au bout d'une brindille
    Dansaient la capucine vivement au vent
    En virant ainsi que filles
    De roi.

     

    Un escargot vint à passer :
    "Mon beau monsieur, emmenez-moi
    Dans votre carrosse,
    Je serai votre fiancée"
    Disaient-elles toutes trois.

     

    Mais le vieux sire sourd et fatigué,
    Le sire aux quatre cornes sous les feuilles
    Ne s'est point arrêté,
    Et, c'est l'ogre de la forêt, je crois,
    C'est le jeune ogre rouge, gourmand et fûté,
    Monseigneur l'écureuil,
    Qui les a croquées

     

    Tristan Klingsor

     



     

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